Peindre, c’est bon pour le cerveau dixit la science !


Ecrit par Eurydice Bacca

“Mais, je suis pas du tout créative! Je ne sais pas peindre! ” se lamentait ma cousine, une manager stressée, jonglant entre famille, boulot et coups de blues chroniques depuis la quarantaine.  J’essayais de l’encourager à se changer les idées, en épiçant son quotidien d’un brin de folie sous la forme d’un zeste de créativité. Mais elle refusait obstinément de mordre à l’hameçon artistique qui m’a sortie de mon propre marasme voici quelque 20 ans.

Scientifique de métier, ma cousine ne voyait pas comment “peinturlurer” pouvait lui faire du bien. Au contraire, et à tort, elle s’imaginait que seuls les enfants, les amateurs éclairés et les artistes-peintres confirmés pouvaient s’adonner à la peinture en toute légitimité. A son avis, une débutante comme elle allait forcément produire une horreur qui ne manquerait pas d’aggraver son état anxieux et dépressif.

Ses compères scientifiques sont pourtant d’une toute autre opinion, ainsi que l’OMS, qui a publié en 2019 un rapport, fondé sur les résultats de recherches provenant de plus de 900 publications du monde entier et présentant l’impact positif des activités créatives sur la santé physique et mentale.

Une étude particulièrement intéressante démontre que peindre, par exemple, réduit l’anxiété plus efficacement que des activités non-créatives, telles que le sport, les sudokus ou sortir avec des amis. Ceci indique que la création artistique nous offre une meilleure régulation émotionnelle.
Cette étude montre aussi que les défis techniques posés par la création artistique participent à la réduction de l’anxiété. Etonnant, non ?! Pas besoin de produire du beau, du juste ou même de l’agréable pour profiter des bienfaits de la peinture dans la tête et dans le corps!

Une autre publication scientifique datant de 2016  et mentionnée sur la plateforme indépendante Neuroscience News, entre autres, a mesuré les niveaux de l’hormone du stress, le cortisol, avant et après 45 minutes de création artistique libre. On y constate une baisse significative de ce dernier.

Le cerveau, quant à lui, profite grandement des fonctions restauratives des pratiques artistiques. Au niveau neuronal,  elles lui permettent de se reposer et de se régénérer. L’attention dirigée vers la production d’une œuvre développe la concentration et, par cela, diminue, la fatigue mentale.

Ainsi, malgré ses doutes, ma cousine bénéficierait grandement de se mettre à “peinturlurer” et même à produire du moche… son cerveau n’y verrait que du feu et ne la jugerait aucunement. De plus, sa qualité de vie mentale, émotionnelle et physiologique s’en trouverait améliorée de façon tangible.

 


Peindre, c’est bon pour le cerveau dixit la science !


Ecrit par Eurydice Bacca

“Mais, je suis pas du tout créative! Je ne sais pas peindre! ” se lamentait ma cousine, une manager stressée, jonglant entre famille, boulot et coups de blues chroniques depuis la quarantaine.  J’essayais de l’encourager à se changer les idées, en épiçant son quotidien d’un brin de folie sous la forme d’un zeste de créativité. Mais elle refusait obstinément de mordre à l’hameçon artistique qui m’a sortie de mon propre marasme voici quelque 20 ans.

Scientifique de métier, ma cousine ne voyait pas comment “peinturlurer” pouvait lui faire du bien. Au contraire, et à tort, elle s’imaginait que seuls les enfants, les amateurs éclairés et les artistes-peintres confirmés pouvaient s’adonner à la peinture en toute légitimité. A son avis, une débutante comme elle allait forcément produire une horreur qui ne manquerait pas d’aggraver son état anxieux et dépressif.

Ses compères scientifiques sont pourtant d’une toute autre opinion, ainsi que l’OMS, qui a publié en 2019 un rapport, fondé sur les résultats de recherches provenant de plus de 900 publications du monde entier et présentant l’impact positif des activités créatives sur la santé physique et mentale.

Une étude particulièrement intéressante démontre que peindre, par exemple, réduit l’anxiété plus efficacement que des activités non-créatives, telles que le sport, les sudokus ou sortir avec des amis. Ceci indique que la création artistique nous offre une meilleure régulation émotionnelle.
Cette étude montre aussi que les défis techniques posés par la création artistique participent à la réduction de l’anxiété. Etonnant, non ?! Pas besoin de produire du beau, du juste ou même de l’agréable pour profiter des bienfaits de la peinture dans la tête et dans le corps!

Une autre publication scientifique datant de 2016  et mentionnée sur la plateforme indépendante Neuroscience News, entre autres, a mesuré les niveaux de l’hormone du stress, le cortisol, avant et après 45 minutes de création artistique libre. On y constate une baisse significative de ce dernier.

Le cerveau, quant à lui, profite grandement des fonctions restauratives des pratiques artistiques. Au niveau neuronal,  elles lui permettent de se reposer et de se régénérer. L’attention dirigée vers la production d’une œuvre développe la concentration et, par cela, diminue, la fatigue mentale.

Ainsi, malgré ses doutes, ma cousine bénéficierait grandement de se mettre à “peinturlurer” et même à produire du moche… son cerveau n’y verrait que du feu et ne la jugerait aucunement. De plus, sa qualité de vie mentale, émotionnelle et physiologique s’en trouverait améliorée de façon tangible.